Editorial
Orphanet et Air France, partenaires depuis 5 ans pour faciliter l’accès aux soins des personnes souffrant de maladies rares
Depuis 1999, Air France met à la disposition des personnes atteintes de maladies rares, des billets gratuits leur permettant de se rendre dans les centres de consultation ou de traitement spécialisés, souvent éloignés de leurs domiciles. Cette action humanitaire est réalisée en partenariat avec l'Inserm, plus particulièrement Orphanet, qui apporte son expertise en matière de maladies rares afin d'apprécier les données fournies par le malade demandeur et son médecin.
Entre mai 1999 et décembre 2003, 237 demandes ont été acceptées (80% des sollicitations) pour des déplacements destinés en majorité à une première consultation spécialisée ou à un traitement. Une grande partie de ces dossiers émanaient de patients âgés de moins de 20 ans, ce qui répond bien au désir des partenaires de favoriser le transport de jeunes malades. Si la plupart des billets délivrés concernaient des trajets nationaux, en particulier vers la capitale, certains malades ont profité du partenariat Air France-Inserm pour se rendre à l'étranger afin de consulter des experts reconnus.
Pour bénéficier de ces billets remis à titre gracieux, les personnes atteintes de maladies rares, leur famille ou leur médecin, doivent contacter le partenariat humanitaire de la direction de la communication d'Air France (01 41 56 83 87).
Pour en savoir plus sur le bilan du partenariat Orphanet-Air France
Nouveautés Orphanet
Orphanet remercie l’association Coup de Pouce Coup de Cœur pour sa générosité
Créée il y a quelques années à l’initiative d’une étudiante atteinte d’une cardiopathie, de personnes touchées par les maladies rares, et de bénévoles solidaires, l’association Coup de pouce Coup de coeur a choisi de s’impliquer dans la lutte contre les maladies rares. Mise en relation des malades avec les services répondant à leurs besoins, aide financière pour des projets favorisant le dépistage et le traitement des maladies rares ou l’intégration des malades, telles sont les missions de cette association régionale. Pour la deuxième année consécutive, Coup de pouce Coup de coeur a remis à Orphanet un chèque de 4 000 euros, une partie de l’argent qu’elle a recueilli via l’organisation de tombolas, concerts et autres manifestations. Orphanet remercie vivement l’association pour sa générosité qui va permettre de développer les services offerts aux personnes malades et à leurs familles.
Pour contacter l’association :
Association Coup de Pouce Coup de Coeur
Boite Postale 96
36103 Issoudun Cedex
asso.cpcc@wanadoo.fr
Le service personnalisé pour participer à une recherche clinique évolue et prend une dimension européenne
Depuis deux ans, Orphanet a développé un service destiné à faciliter la recherche clinique sur les maladies rares en permettant aux malades de faire connaître leur souhait de participer à de telles études. Lancée il y a quelques jours, la nouvelle version de l’outil, plus performante, s’est étendue à l’Europe : elle permet aux personnes inscrites d’être informées des recherches cliniques programmées ou en cours dans 20 pays européens, qui peuvent les concerner directement. Les versions française et anglaise de ce service d’enregistrement sont déjà en ligne et seront suivies, dans les prochains jours, des versions allemande, espagnole, italienne et portugaise.
Les personnes qui s’étaient inscrites via la version antérieure de ce service doivent se ré-inscrire.
Orphanet modernise et élargit ses services dédiés aux associations
Les services d'Orphanet offerts aux associations en matière d’Internet ont fortement évolué, grâce au soutien de la Fondation Groupama pour la Santé. Nous proposons désormais la prise en charge du PHP pour les sites associatifs hébergés sur notre serveur.
Par ailleurs, nous proposons aux associations qui le souhaitent un modèle de site portail "en kit" à utiliser sur notre serveur. Entièrement paramétrable par chaque association, il comporte de nombreuses fonctions qui sauront leur être utiles : news, articles, annuaire de liens, section de téléchargements, diaporama de photos, livre d'or, forum, FAQ, sondage, compteur de visites (statistiques), compteur de clics et de téléchargements, newsletter, zone d'administration (différenciée : auteurs et webmaster etc.). De quoi créer un site dynamique et vivant au service de votre association. Le choix des fonctions et des différentes options de personnalisation du site est laissé aux associations. Nous nous chargeons simplement de pré-installer le système sur l’espace disque réservé à ce service sur notre serveur.
Les inscriptions à ce nouveau service sont ouvertes. Les association déjà hébergées sur Orphanet peuvent donc, si elles le désirent, tester ce système sur leur propre espace disque. Les associations ne disposant pas encore d’un compte d’hébergement peuvent en faire la demande à cette occasion. Nous vous rappellons que nos services aux associations sont entièrement gratuits.
Pour toute information complémentaire, contactez notre Webmestre Marc Hanauer (hanauer@orpha.net)
Nouveaux textes
Corticosteroid-sensitive aseptic abscess
Bicuspid aortic valve
Chondrodysplasia, Blomstrand type
Cone rod dystrophy
Craniostenosis (generic term)
Enchondromatosis
Idiopathic hypereosinophilic syndrome
Metaphyseal chondrodysplasia, Jansen type
Sotos syndrome
Nouvelles associations
Autour des Williams
Groupe de Liaison et d'Information Post-Polio
Zoom sur...
Une après-midi avec le Pr Lasjaunias, chef du service de neuroradiologie diagnostique et interventionnelle de l’hôpital Bicêtre
Arrivée à l’hôpital Bicêtre dans le but de m’entretenir avec Pierre Lasjaunias sur l’accessibilité de l’information relative aux maladies rares, me voilà plongée soudainement dans le quotidien de son service de neuroradiologie diagnostique et interventionnelle.
Un jeune enfant, victime d’un hématome cérébral, vient d’être accueilli pour une intervention en urgence. Au cours d’un entretien préliminaire avec la famille, incluant la réalisation d’un arbre généalogique, le Pr Lasjaunias a diagnostiqué une maladie de Rendu-Osler chez l’enfant. Caractérisée par la présence de saignements de nez spontanés et répétés et de dilatations des capillaires cutanés (lèvre inférieure, extrémités des doigts et muqueuses digestives), cette maladie génétique peut également se révéler par des fistules artério-veineuses au niveau du système nerveux central. C’est le cas de cet enfant, sur lequel on va réaliser une artériographie pour visualiser l’arborescence des vaisseaux cérébraux et localiser une éventuelle anomalie. A l’examen, une malformation artérioveineuse cérébrale rarissime est effectivement détectée et un traitement immédiat est décidé. A l’aide d’un micro-cathéter, le Pr Lasjaunias atteint les vaisseaux pathologiques de très petite taille qu’il bouche (embolise) avec de la colle tissulaire. L’intervention a réussi et n’a pas duré plus de 30 minutes. Compte tenu de la "rareté" de l’anomalie découverte, des photos vont être conservées afin d’illustrer des ouvrages scientifiques et des cours. A peine sortie de la salle d’opération, le Pr Lasjaunias énonce son compte-rendu au dictaphone, l'enfant devant immédiatement retourner à l’hôpital Necker d’où il a été envoyé.
Nous disposons enfin de quelques minutes pour discuter de la qualité et de l’accessibilité des informations sur les maladies rares. Sauf que, dans la salle d’attente, une famille est venue consulter pour son bébé de six mois. Dans une petite salle, au calme, le Pr Lasjaunias écoute ces parents, inquiétés par leur petite fille qui présente une tache rouge sur le ventre et une boule au niveau de la nuque. En quelques minutes, il diagnostique des hémangiomes. Ces lésions, dues à une prolifération anormale des vaisseaux sanguins, sont assez fréquentes chez le nourrisson et ont tendance à se résorber dans les 12 premiers mois de la vie. Cependant, certaines formes nécessitent un examen approfondi, voire un traitement. Par étapes, le Pr Lasjaunias prend son temps pour décrire l’anomalie, sa cause, son évolution prévisible (stagnation puis régression), et les étapes de suivi envisagées (un examen de contrôle dans 3 à 5 mois). Pour rassurer ces parents, pas vraiment convaincus et un peu surpris de ne pas se voir proposer un traitement immédiat, il montre des images de cas plus sévères dont la régression s’est produite rapidement et sans séquelles. Enfin, c’est devant eux qu’il dicte son compte-rendu au médecin traitant, en toute transparence. Il est nécessaire de délivrer une information simple, compréhensible, hiérarchisée, afin de dédramatiser des situations parfois culpabilisantes. Je pars du fait que les parents et les enfants peuvent tout comprendre, et je choisis la bonne manière de leur présenter le diagnostic et ses conséquences, sans nécessairement vulgariser. Je n’hésite pas à dire lorsque je ne sais pas, et surtout je ne cache rien, me précise t'il.
De retour dans son bureau, il m’explique que je viens d’assister à deux démarches illustrant parfaitement son quotidien. Une intervention invasive, utilisant une technologie extrêmement sophistiquée, pour traiter une malformation invisible à l’œil nu et difficile d’accès. Et une approche basée sur l’écoute et la discussion, où une anomalie pourtant visible et palpable, ne sera pas traitée a priori. Le diagnostic et la prise en charge des pathologies vasculaires reposent sur la compréhension d’un désordre et la recherche du bien-être du malade, et non sur une démarche interventionniste systématique, conclut-il. Fin d’un témoignage illustrant les activités quotidiennes d’un médecin continuellement au contact de patients atteints de maladies rares et de leurs familles.
Nouveaux syndromes
Une nouvelle entité au sein du spectre oculoauriculovertébral
Article basé sur un malade, et sur des études antérieures concernant cinq autres sujets.
Signes cliniques : microtie, atrésie du canal auditif externe, anomalies cardiaques complexes, retard de croissance, anomalies vertébrales, développement psychomoteur normal, hérédité liée à l’X probable. Les auteurs suggèrent que ce syndrome constitue une nouvelle entité du spectre oculoauriculovertébral (syndrome de Goldenhar).
Lire le résumé sur Pubmed
Diabète néonatal associé à un pancréas hypoplasique, une atrésie intestinale et une hypoplasie de la vessie
Article basé sur cinq sujets malades.
Signes cliniques : diabète néonatal, pancréas annulaire et hypoplasique, atrésie jéjunale, atrésie duodénale, aplasie ou hypoplasie de la vessie. 4 enfants sont décédés avant l’âge de un an faute d’un traitement efficace. La transmission est probablement autosomique récessive.
Lire le résumé sur Pubmed
Nos gènes se dévoilent
Leucémie aiguë lymphoblastique : une hyperactivation du récepteur transmembranaire NOTCH 1 en cause
Les leucémies aiguës lymphoblastiques (LAL) sont des proliférations malignes de cellules lymphoïdes bloquées à un stade précoce de différenciation, qui affectent généralement les enfants. Selon les travaux de Weng et coll., basés sur l’analyse des échantillons de moelle osseuse de 96 malades, des mutations activatrices du gène codant pour NOTCH1, un récepteur transmembranaire impliqué dans la régulation du développement des cellules T, seraient en cause dans plus de 50% des LAL à cellules T. Des études complémentaires montrent que cette hyperactivation du récepteur NOTCH1 peut être neutralisée par une molécule inhibant la gamma-secrétase, une enzyme nécessaire à l’activité de NOTCH1. De tels principes actifs sont déjà à l’étude pour le traitement de la maladie d’Alzheimer, laissant envisager le démarrage prochain d’essais cliniques pour des patients présentant une LAL à cellules T réfractaire.
Rétinites pigmentaires : identification de mutations pathogènes sur le gène de l’anhydrase carbonique 4
Les rétinites pigmentaires sont des dystrophies héréditaires de la rétine due à une perte des photorécepteurs et caractérisées par des dépôts pigmentaires visibles au fond d’œil. Si 39 gènes responsables ont été identifiés dans les formes à bâtonnets prédominants, ils ne sont en cause que dans 50% des cas. Ils codent pour des protéines des photorécepteurs (cônes ou bâtonnets) ou de leur tissu de soutien (l’épithélium pigmentaire de la rétine), impliquées dans divers métabolismes. Une équipe américaine a identifié des malades présentant des mutations faux-sens du gène codant pour l’anhydrase carbonique 4, une protéine appartenant à un complexe fonctionnel de la couche choriocapillaire contenant également le co-transporteur 1 Na+/bicarbonate (NBC1). Ces mutations perturbent la fonction du complexe, à savoir l’élimination du dioxyde de carbone et la régulation du pH au niveau des photorécepteurs, entraînant leur dégénérescence et l’apparition d’une rétinite pigmentaire. Ainsi, Yang et coll. ont identifié une nouvelle voie pathogénique de la dégénérescence des photorécepteurs, impliquant un complexe fonctionnel non exprimé dans la rétine ou l’épithélium pigmentaire. Ils soulignent la nécessité de contrôler si les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique perturbent la vision, certains d’entre eux étant largement utilisés dans le traitement du glaucome.
Malformations caverneuses cérébrales : PDCD10, troisième gène identifié
Les malformations caverneuses cérébrales (MCC) sont des anomalies vasculaires du système nerveux central se manifestant par des crises convulsives et/ou des hémorragies cérébrales. Dans huit familles de malades, une équipe française a identifié des mutations pathogènes du gène PDCD10, situé sur le locus CCM3 précédemment associé aux MCC. Les auteurs en concluent que PDCD10, une protéine précédemment associée à des mécanismes d'apoptose, est probablement un nouvel acteur de la morphogenèse et/ou du remodelage vasculaires. Ils suggèrent d’étudier les deux hypothèses suivantes : la participation de PDCD10 à une voie apoptotique impliquée dans l’angiogenèse ; l’existence d’un lien entre cette voie et les deux autres protéines associées aux MCC : KRIT1 et MGC4607.
Recherche fondamentale
Narcolepsie : un nouvel argument en faveur de l’origine autoimmune
Si l’hypothèse d’une origine autoimmune de la narcolepsie est posée depuis longtemps, les études immunologiques classiques n’ont jamais permis de la confirmer. Smith et coll. ont utilisé une stratégie alternative pour rechercher des autoanticorps : ils ont injecté à des souris des immunoglobulines isolées provenant de neuf sujets narcoleptiques et neuf témoins sains. Les animaux ayant reçu les anticorps des malades ont présenté des symptômes proches de la narcolepsie dans leurs muscles lisses (altération de la fonction cholinergique), contrairement aux autres animaux. Ainsi, un autoanticorps fonctionnel pourrait constituer un marqueur de la narcolepsie humaine. Des études complémentaires pour déterminer sa cible et ses effets à long terme permettront peut être d’identifier de nouvelles stratégies diagnostiques et thérapeutiques.
Amyotrophie spinale proximale : l’indoprofène augmente la synthèse de SMN in vitro
La protéine SMN (Survival MotoNeuron), nécessaire à la survie des neurones moteurs de la moelle épinière, est codée à la fois par les gènes SMN1 et SMN2, la traduction du premier étant plus efficace que celle du second. Chez la plupart des enfants atteints d’amyotrophie spinale proximale (SMA), le gène SMN1 est délété, mais il subsiste au moins une copie du gène SMN2. Lunn et coll. ont réalisé un criblage à haut débit sur 47 000 composés afin d’identifier ceux qui induisaient une augmentation de la production de SMN exclusivement à partir du gène SMN2. Seul l’indoprofène, un anti-inflammatoire non stéroïdien inhibiteur de la cyclooxygénase, a montré un effet significatif. Testé in vitro sur des fibroblastes humains de patients atteints d’amyotrophie spinale de type I -la forme la plus sévère de la maladie-, il a entraîné une augmentation de 13% de la production de SMN. Si un tel effet était transposable chez l’homme, il ne permettrait pas de guérir la maladie, mais pourrait probablement en réduire les symptômes. Il faut cependant modifier ce composé pour limiter sa toxicité, celui-ci ayant été retiré du marché dans les années 1980 en raison d’effets secondaires graves (réactions gastro-intestinales, augmentation du nombre de cancers chez les rats).
Sclérose latérale amyotrophique : l'administration de VEGF par voie intracérébroventriculaire prometteuse chez le rat
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie dégénérative du système nerveux due à une perte progressive des neurones moteurs entraînant des troubles moteurs constamment progressifs. Récemment, l’implication du facteur de croissance vasculaire endothéliale (VEGF) a été suggérée, et confirmée par le succès du transfert du gène codant dans plusieurs muscles de souris malades. Dans la présente étude, Storkebaum. et coll. démontrent que l’administration intracérébroventriculaire de VEGF recombinant purifié chez des rats modèles de la forme la plus sévère de SLA, retarde l’apparition de la paralysie de 17 jours, améliore les performances motrices, et prolonge la survie de 22 jours. Débuté après l’apparition de la paralysie, le traitement prolonge la survie de 10 jours. Ces résultats qui, selon les auteurs, sont les meilleurs jamais observés suite à l’administration d’une protéine thérapeutique à des rats atteints de SLA, ouvrent une nouvelle piste thérapeutique pour les maladies neurodégénératives en général.
Mucoviscidose : une stratégie combinant thérapies génique et cellulaire in vitro à l'étude
Wang et coll. ont développé un protocole induisant la différenciation de cellules souches adultes de moelle osseuse en cellules de l’épithélium respiratoire. Après avoir vérifié l’efficacité du procédé sur les cellules souches mésenchymateuses de patients atteints de mucoviscidose, ils ont utilisé un vecteur viral afin d’y insérer le gène CFTR, déficient chez les malades. Dans les cellules souches adultes ainsi modifiées, le gène CFTR est correctement exprimé et la sécrétion de chlore –abaissée chez les malades- est supérieure à celle des cellules non modifiées. En outre, l’insertion du gène CFTR ne modifie pas le potentiel de différenciation en cellules de l’épithélium respiratoire. Ces résultats observés in vitro, encouragent la poursuite des récherches sur une thérapie par transplantation autologue de cellules souches mésenchymateuses modifiées par le gène CFTR.
Xeroderma pigmentosum : le transfert du gène XPA normal prévient les cancers chez la souris
Xeroderma pigmentosum (XP) est une photodermatose caractérisée par le développement de lésions cutanées hyperpigmentées dans les parties du corps exposées au soleil, dont le risque de dégénérescence en tumeurs est très élevé. Elle est généralement due à des mutations d’un des gènes de réparation de l’ADN, plus fréquemment XPA. Les souris déficientes pour le gène Xpa constituent de bons modèles expérimentaux de la maladie. Marchetto et coll. ont testé sur ces souris un protocole de thérapie génique basé sur des injections sous-cutanées d’un adénovirus recombinant porteur du gène humain XPA. Le traitement a induit l’expression de la protéine XPA dans les kératinocytes basaux, tout en protégeant les souris des conséquences de l’irradiation par les UVB, y compris l’apparition de tumeurs. Si le protocole ici employé paraît prometteur, il nécessite une amélioration de la technique du transfert de gène au niveau de la peau, afin que les cellules dermiques de tout l’organisme puissent être génétiquement corrigées.
Le prix René Descartes 2004 récompense une recherche sur les maladies dégénératives et du vieillissement
Une équipe paneuropéenne regroupant cinq partenaires a reçu le prix européen René Descartes 2004 pour un projet de recherche intitulé : "les secrets des maladies dégénératives et liées au vieillissement révélés par la mitochondrie". Leurs travaux jettent un nouvel éclairage sur les processus biologiques complexes impliqués dans le vieillissement, qui pourrait peut-être mener au développement de traitements contre le vieillissement et les maladies dégénératives. Lire le communiqué de presse
Données génétiques à profusion : les outils Internet pour s’y retrouver
Si l’accroissement du nombre d’études génétiques publiées chaque mois est une chance, il devient de plus en plus difficile aux chercheurs d’en être informé au jour le jour. Dans un article de Human Genomics, la britannique Nicole Soranzo donne un aperçu des outils performants du réseau Internet, qui facilitent l’accès à ces données à partir d’un gène, d’une maladie, ou d’une voie d’intérêt.
Epigénome : une base de données des méthylations de l’ADN humain
Human Epigenome Consortium (HEP) est une collaboration public/privé (The Wellcome Trust Sanger Institute, Epigenomics AG, le Centre national de génotypage) dont la mission consiste à identifier et cataloguer les positions variables de méthylation (MVP) dans le génome humain. En effet, ces phénomènes épigénétiques ont un impact important sur l’expression du génome. Ils sont notamment détectés dans certains cancers, et dans des troubles du développement tels que les syndromes de Beckwith-Wiedemann (BWS), de Prader-Willi et d'Angelman. Un projet pilote, actuellement terminé, a porté sur la méthylation des gènes du complexe majeur d’histocompatibilité, une région du chromosome 6 associée à un très grand nombre de maladies. Les données obtenues peuvent être consultées sur le site www.epigenome.org. L’analyse des méthylations de l’ADN sur l’ensemble du génome est en cours.
Recherche clinique
Déficit immunitaire combiné sévère lié à l’X : 4 patients britanniques traités avec succès par thérapie génique
A Londres, la thérapie génique consistant à insérer, dans des cellules précurseurs de la moelle osseuse, une copie normale du gène muté dans le déficit immunitaire combiné sévère lié à l’X (SCID-X), a permis de soigner quatre enfants malades. Le protocole employé, très proche de celui utilisé par l’équipe française du Pr Fischer à l’hôpital Necker, n’a pas entraîné d’effets secondaires sévères. Ainsi, malgré le développement d’une leucémie chez deux patients français, dont la cause a été identifiée, cette approche innovante a permis de corriger le SCID-X chez 17 des 18 enfants traités en Italie, Grande-Bretagne et France. Elle représente une stratégie très efficace pour la restauration de l’immunité humorale et cellulaire, concluent Gaspar et coll., et constitue une alternative à la transplantation allogénique de moelle osseuse en l’absence de donneurs compatibles.
Mucoviscidose et dystrophie musculaire de Duchenne : essais cliniques de phase I pour PTC124
Environ 10% des cas de mucoviscidose et 15% des cas de myopathie de Duchenne sont dues à des mutations non-sens qui stoppent respectivement la synthèse de la protéine CFTR et de la dystrophine. PTC124, une petite molécule développée par la société américaine PTC Therapeutics, permet à la machinerie cellulaire de contourner la mutation non-sens, conduisant à la synthèse de protéines entières et fonctionnelles. En décembre dernier, PTC124 a obtenu le statut de médicament orphelin américain pour le traitement de la mucoviscidose. Un premier essai clinique de phase I, simple dose, a confirmé sa bioaccessibilité orale et sa bonne tolérance. Un nouvel essai de phase I vient d’être initié afin d’évaluer l’administration de doses croissantes de PTC124. Si les résultats sont positifs, PTC Therapeutics passera aux essais de phase II sur des enfants et des jeunes adultes atteints de mucoviscidose et de myopathie de Duchenne. La société a identifié 1 800 maladies génétiques pour lesquelles des mutations non-sens sont en cause chez une proportion significative de malades. L’hémophilie, la neurofibromatose, la rétinite pigmentaire, les dermatoses bulleuses et certaines maladies lysosomales en font partie.
Déficit en 3-phosphoglycérate déshydrogénase : efficacité d’un traitement prénatal et postnatal
Le déficit en 3-phosphoglycérate déshydrogénase (3-PGDH) est une anomalie de la biosynthèse de L-sérine, caractérisé par une microcéphalie, un retard mental sévère, et des crises. La mère d’un fœtus, chez qui la maladie a été diagnostiquée à 26 semaines de grossesse (circonférence de la tête au 26ème percentile), a reçu de la L-sérine dans le but de minimiser les symptômes. Grâce à cette approche, le nouveau-né présentait une circonférence normale de la tête à la naissance. Un traitement quotidien de L-sérine a été administré immédiatement après la naissance. Et après 48 mois de suivi sous traitement, le développement psychomoteur de l’enfant était bon. Ainsi, le déficit en 3-PGDH est une erreur innée du métabolisme dont le traitement en anténatal puis postnatal paraît efficace, concluent De Koning et coll.
Lymphome folliculaire : identification d’une signature pronostique
Le lymphome folliculaire, caractérisé par des adénopathies disséminées et une atteinte médullaire fréquente, présente une évolution variable : lente dans la majorité des cas, il peut être terriblement rapide dans d’autres. Une équipe internationale a étudié les profils d’expression génique d’une série de 191 tumeurs au moment du diagnostic, afin d’identifier une éventuelle corrélation avec la longueur de survie. Ils ont pu construire un prédicteur de survie basé sur deux signatures (associées à un bon et un mauvais pronostic), formées en majorité de gènes codant pour des cellules immunes du microenvironnement tumoral. Ainsi, la durée de survie des patients atteints d’un lymphome folliculaire est liée aux caractéristiques moléculaires des cellules immunitaires non malignes au moment du diagnostic. Le prédicteur de survie déterminé dans cette étude pourrait permettre de distinguer les sujets atteints d’une forme lente de lymphome folliculaire (survie moyenne supérieur à 10 ans) pour lesquels l’abstention avec surveillance est appropriée, des personnes dont la survie est estimée à quatre ans qui pourraient être incluses dans un protocole de recherche thérapeutique.
EuroWilson : une nouvelle base de données sur la maladie de Wilson
EuroWilson est une base de données de tous les nouveaux cas de maladie de Wilson en Europe, dont l’objectif est de connaître le nombre de nouveaux cas se présentant chaque année, les problèmes cliniques et la faisabilité des études cliniques randomisées. Il est financé par le sixième PCRD de la Commission Européenne. Pour participer ou poser des questions sur ce registre, il est nécessaire de remplir un questionnaire en ligne.
Mucoviscidose : un cas pour 4591 naissances en France
Le dépistage néonatal systématique de la mucoviscidose, basé sur le dosage de la trypsine immunoréactive sur un prélèvement de sang trois jours après la naissance, existe en France depuis plus de deux ans. L’Association française pour le dépistage et la prévention des handicaps de l’enfant (Afdphe) a dressé un bilan des deux premières années, à l’occasion de la première journée scientifique de la Société française de mucoviscidose :
- Plus de 99,6% des parents ont accepté le dépistage : 1 143 248 enfants en ont bénéficié ;
- 7782 ont été considérés comme suspects, et 20% d’entre ont été reçu dans un Centre de Ressources et de Compétences pour la Mucoviscidose (CRCM).
- les bébés dépistés présentent un certain nombre de caractéristiques communes à la naissance, notamment une prématurité plus fréquente et un faible poids. La moitié d’entre est sont symptomatique et un tiers souffre de problèmes digestifs.
Aujourd’hui, avec un cas pour 4591 naissances, l'incidence de la mucoviscidose dans la population française est moins élevée que ce que l’on pensait. La Société française de mucoviscidose, qui regroupe les 48 centres de ressources et de compétences pour la mucoviscidose (CRCM), envisage la création avec divers partenaires d’un registre national, utilisable pour des programmes de recherche nationaux et européens.
Prise en charge et thérapie
Drépanocytose à haut risque de crises vaso-occlusives : l’arrêt des transfusions sanguines est dangereux
Chez les enfants drépanocytaires à haut risque de crises vaso-occlusives, les transfusions sanguines périodiques constituent un moyen de prévenir 90% des crises. En 2000, l’Institut américain du cœur, du poumon et du sang (NHLBI), a débuté un essai clinique destiné à étudier s’il était possible de mettre fin à ces transfusions sanguines après un minimum de 30 mois de traitement. Cet essai a été stoppé prématurément, les premiers résultats ayant mis en évidence la réapparition d’un haut risque de crises chez un nombre significatif de malades ayant stoppé les transfusions. Le NHLBI a lancé une alerte clinique à l’intention des médecins américains prenant en charge des patients drépanocytaires, où il spécifie que l’arrêt des transfusions n’est pas recommandé. Les médecins doivent informer les patients des bénéfices de ces transfusions en terme de prévention des crises, mais également de leurs effets secondaires à long terme, notamment la surcharge en fer qu’il faut prendre en charge.
http://www.nhlbi.nih.gov/health/prof/blood/sickle/clincial-alert-scd.pdf
Maladies orphelines pulmonaires : de la curiosité à la sollicitude
Dans cet article, le Professeur Jean-François Cordier, créateur du Groupe d’Etudes et de Recherche sur les Maladies Orphelines Pulmonaires (GERMOP), souligne l’intérêt d’une approche globale des maladies orphelines pulmonaires à l’aide d’un réseau de spécialistes. Il se base sur deux maladies : la lymphangioléiomyomatose et les pneumopathies idiopathiques à éosinophiles.
Les maladies systémiques autoimmunes sont souvent mal diagnostiquées par les médecins de ville américains
Les diagnostics incorrects des maladies systémiques auto-immunes (lupus érythémateux systémique, syndrome de Gougerot-Sjögren, sclérodermie) peuvent avoir de sérieuses conséquences liées, entre autres, aux effets secondaires néfastes des médicaments prescrits (les corticostéroïdes, notamment). En étudiant la concordance des diagnostics entre médecins de ville et spécialistes, pour 476 patients envoyés vers un centre américain spécialisé dans les maladies autoimmunes, Narain et coll. ont mis en évidence un taux élevé d’erreurs (51%) de la part des médecins de ville. Les rhumatologues, cependant, donnaient un diagnostic correct quatre fois plus fréquemment que les autres médecins. 33 des 263 patients avaient reçu un traitement inadéquat et potentiellement dangereux (corticostéroïdes jusqu’à 60 mg/jour). Ces résultats mettent en évidence la nécessité de poursuivre la formation des médecins de ville relative au dépistage des maladies auto-immunes et à l’identification des patients à orienter vers un spécialiste.
Surdités idiopathiques de l’enfant : une équipe américaine propose une nouvelle stratégie diagnostique
Les nouveaux-nés suspectés de surdité font généralement l’objet d’une batterie de tests diagnostiques (analyses d’urine et de sang, analyse des fonctions thyroïdiennes, électrocardiogrammes, examens radiologiques) dont le rendement a été évalué entre 0 et 2%. Sachant que des mutations du gène GJB2, codant pour la connexine 26, sont retrouvées chez environ 40% des enfants présentant une surdité sévère à profonde, le dépistage génétique pourrait constituer un outil diagnostique initial plus efficace. L’équipe américaine de Preciado et coll. a réalisé une étude rétrospective sur une cohorte de 810 patients, dont 650 présentaient une surdité d’origine inconnue, afin de comparer les différentes approches diagnostiques. Il en ressort un très faible rendement des analyses de laboratoire. L’imagerie est plus efficace sur les surdités unilatérales que bilatérales. Le pouvoir diagnostique des tests génétiques est supérieur pour les patients présentant une surdité sévère à profonde, bien qu’un grand nombre de sujets atteints de surdité modérée portent des mutations de GJB2. Basé sur ces résultats, Preciado et coll. proposent une nouvelle stratégie diagnostique par étapes, en remplacement du protocole coûteux généralement suivi (la réalisation de tous les tests simultanément). Elle prévoit notamment la recherche de mutations de GJB2 en première intention lorsqu'une surdité idiopathique bilatérale est suspectée, les autres tests (analyses de laboratoires, imagerie, électroencéphalogramme) étant réalisés si l’analyse génétique se révèle négative.
Les webcams permettent un enseignement scolaire interactif pour les enfants malades en situation d’isolement
Le projet webcam, soutenu par la Fédération des Maladies Orphelines (FMO), est une initiative de l’Association Syndrome Stüve-Wiedemann – Gwilherm. Il permet aux enfants malades en situation d’isolement d’avoir accès à un enseignement scolaire en direct, par l’intermédiaire d’une webcam. Le planning des connexions est choisi entre l’école et l’enfant qui, outre la participation aux cours, peut également discuter avec les professeurs et dialoguer avec ses camarades de classes.
Pour obtenir plus d’informations sur ce projet, soutenu par la FMO et Orange Solidarité, contacter Aurélie Ehrmann : 01 43 25 30 20, aurelie@maladies-orphelines.fr
Des services pour faciliter l’emploi des personnes handicapées
A l’occasion de la "Semaine pour l’emploi des handicapés", la secrétaire d’Etat aux personnes handicapées Marie-Anne Montchamp a annoncé que le gouvernement s’engageait à réduire de 20% le chômage des personnes handicapées (soit 50 000 embauches), via des pactes locaux d'embauche et la mobilisation de la fonction publique. Ces pactes sont censés mobiliser les entreprises, les collectivités locales, l'Education nationale, les formateurs... pour lever les obstacles qui pèsent sur le recrutement d'un télé-opérateur en fauteuil roulant, d'un standardiste aveugle ou d'un cadre né avec une malformation congénitale. Le premier, signé à Bar-Le-Duc avec l’espoir de générer 160 embauches, sera suivi par Montauban et le Nord. Par ailleurs, le gouvernement envisage de transposer dans le secteur public les mécanismes en vigueur dans le privé : tout ministère, toute collectivité ou tout hôpital qui ne compte pas 6% de salariés handicapés dans ses effectifs devra verser une contribution à un fonds spécifique.
De leur côté, l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) et l’association Handicapzéro ont lancé un nouveau service internet destiné aux personnes déficientes visuelles. Il leur permet d’accéder, avec un confort de lecture personnalisé (taille et couleur des caractères, couleur du fond d’écran), aux offres d’emploi, aux informations pratiques des "Guides pour agir" de l’ANPE et aux aides à l’embauche proposées par l’Agefiph (fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). En outre, la lecture des informations est retranscrite directement sur une plage braille et/ou un synthétiseur vocal connectés à l’ordinateur.
http://www.handicapzero.org/services/services.html?categorie=32
Déficients visuels : Orange facilite l’accès à la téléphonie mobile
La société de téléphonie mobile Orange propose depuis peu un programme complet destiné aux personnes déficientes visuelles. Il offre un certain nombre d’appels non surtaxés pour dicter des SMS et consulter le service des renseignements de l'opérateur, l’installation gratuite d’un logiciel de vocalisation sur le téléphone, un réseau de distribution adapté, une facture et des documents commerciaux en braille ou en caractère agrandis sur simple demande. Pour souscrire à ce programme ou obtenir des renseignements complémentaires, appeler le 0 810 21 9000.
Des vêtements conçus pour les personnes à mobilité réduite
Selfia est une nouvelle marque de vêtements dont la conception, tout en restant élégante, facilite l’habillage des personnes à mobilité réduite. Les manches de chemise et les jambes de pantalon s’ouvrent complètement, les velcros remplacent les boutonnières afin de limiter les mouvements douloureux, les fermetures sont facilement accessibles. Les deux créateurs roubaisiens de la ligne, déjà testée dans les services de gériatrie du CHRU de Lille, espèrent obtenir une inscription sur la liste des produits et prestations remboursables, afin de rendre leurs vêtements accessibles à tous.
Contact : contact@selfia.com
Politique de recherche et de santé
Surdités : le dépistage systématique néonatal en test
Parce que la surdité congénitale touche 600 à 700 nouveaux-nés chaque année en France, et qu’une prise en charge précoce et adaptée permet d’obtenir des résultats positifs en terme de communication, d’acquisition du langage et de scolarité, la Caisse National d’Assurance Maladie a débuté un programme expérimental de dépistage néonatal systématique. Tous les enfants nés dans les maternités volontaires des six sites pilotes (Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Toulouse) font maintenant l’objet d’un examen des potentiels évoqués auditifs par le personnel préalablement formé. En cas de dépistage anormal, le nouveau-né est orienté vers un centre de diagnostic ORL partenaire. Ce programme fera l’objet d’une évaluation à l’issue des deux ans.
Spina Bifida : une campagne nationale en faveur de la supplémentation en folates
Depuis plusieurs années, il est démontré qu’un apport suffisant en folates (vitamine B9 ou acide folique) en phases pré et post-conceptionnelle réduit significativement les anomalies de fermeture du tube neural de l’embryon responsables du spina bifida, des anencéphalies et des encéphalocèles. Cependant, peu de femmes en sont conscientes, et trop peu de médecins prescrivent une supplémentation en acide folique aux femmes en âge de procréer. C’est pourquoi le ministère de la Santé et l’Inpes (l’Institut national de prévention et d’éducation en santé) viennent de lancer une campagne de sensibilisation et d’information auprès des professionnels de santé. Outre des annonces dans la presse professionnelle, un message renvoyant sur les informations détaillées du site http://www.mangerbouger.fr, a été envoyé par mail à 28 400 généralistes et 1142 gynécologues. En 2005, ces derniers pourront également distribuer des kits d’information sur les folates aux femmes en désir de grossesse.
Francoise Grossetête, nommée Rapporteur du Parlement européen sur les médicaments pédiatriques
Après avoir été dans un premier temps Rapporteur sur la législation faveur des médicaments orphelins, puis en charge de la révision de la législation pharmaceutique européenne, Françoise Grossetête, Député européen UMP, vient d'être nommée Rapporteur du Parlement européen sur la création d'une législation spécifique en faveur des médicaments pédiatriques. Elle souhaite intensifier la disponibilité des produits destinés aux enfants, développer la recherche, établir un système européen d'autorisation de mise sur le marché et de contrôle, tout en évitant de soumettre des enfants à des essais cliniques inutiles.
Financer sa recherche
La Fondation Jérôme Lejeune subventionne les recherches sur les maladies génétiques de l'intelligence
La Fondation Jérôme Lejeune soutient des projets de recherche clinique ou fondamentale pouvant conduire à la découverte de traitements améliorant les symptômes des "maladies de l’intelligence" d’origine génétique, en particulier la trisomie 21. Elle propose également de subventionner la participation de chercheurs à des congrès, et les séjours pour des périodes de trois mois maximum (mise en place de collaborations, apprentissage de techniques…).
Les formulaires (à retourner avant le 31 mars 2005) peuvent être retirés à l’adresse suivante : Docteurs Clothilde Mircher et Henri Blehaut
Conseil Scientifique – Fondation Jérôme Lejeune
31, rue Galande
F-75005 Paris
Tel : 01 53 10 08 30 – Fax : 01 53 10 85 98
E-mail : conseilscientifique@fondationlejeune.org Lire le texte de l'appel d'offres
L’Association Vaincre la Mucoviscidose lance ses appels d’offres 2005
Vaincre la mucoviscidose souhaite contribuer à la compréhension de la physiopathologie de la mucoviscidose en vue de développer des thérapeutiques efficaces vis-à-vis de la maladie.
Dans le cadre de son appel d’offres 2005 pour la recherche fondamentale et appliquée, les axes de recherche privilégiés sont les suivants :
- Gène et protéine CFTR, protéines associées : structure, fonctions, pharmacologie
- Physiopathologie de l’inflammation et de l’hypersécrétion bronchique
- Physiopathologie des infections respiratoires (Pseudomonas aeuginosa, Aspergillus fumigatus…)
- Réparation de l’épithélium respiratoire dans la mucoviscidose
- Thérapies génique et/ou cellulaire (CFTR et facteurs associés)
- Transplantations dans la mucoviscidose
La date de limite de dépôt des dossiers est fixée au 16 avril 2005.
http://www.vaincrelamuco.org/recherche/AO/AO_2005/appel_offre_rechfond2005.php
Actualité des associations
Pancréatite chronique héréditaire : lancement d’une étude épidémiologique en France
L’Association Pancréatites chroniques héréditaires (PCH) et son conseil scientifique vient d'initier, à l’aide des laboratoires Solvay Pharma, la première étude épidémiologique concernant les caractéristiques génétiques et cliniques de la maladie. Lancée en novembre 2004 pour une durée de un an, elle a pour objectifs :
- de recueillir les caractéristiques cliniques de chaque patient et de les corréler à leur génotype ;
- de calculer l’incidence du cancer du pancréas dans cette cohorte de patients PCH, et de la comparer à celle dans la population générale et dans la population de patients atteints d’une pancréatite chronique calcifiante d’origine alcoolique ;
- de rechercher les facteurs de risque de cancer du pancréas dans cette population ;
- de créer une cohorte historique de patients en France.
Ces résultats devraient permettre :
- de dépister plus rapidement les porteurs de PCH ;
- d’aider les médecins à mieux identifier la maladie ;
- d’améliorer l’accès aux soins et la qualité de la prise en charge des malades ;
- de développer l’information des patients et des familles.
Pour plus de renseignements, contacter le Pr Philippe Levy au 01 40 87 52 15 ou le Dr François Dyard au 01 46 25 85 00
Forum National Alliance Maladies Rares : Biotechnologies et bioéthique, entre espoirs et craintes
L’Alliance Maladies Rares organise, le 21 janvier prochain à la Fondation Groupama (Paris VIIIème), un forum national sur le thème « biotechnologies et bioéthique : entre espoirs et craintes ».
Consulter le programme et s’inscrire
Dystonies sévères : la stimulation électrique a un coût qui n’est plus couvert
Depuis juin 1999, l’Unité de Recherche des Mouvements Anormaux (URMA) de Montpellier, dirigée par le Pr Coubes, traite les patients atteints de dystonies sévères par stimulation électrique continue des globus pallidum. Cependant, pour la sécurité de ces patients, le Pr Coubes a annoncé qu’il était contraint de cesser ses activités faute d’un nombre suffisant de médecins et du manque de moyens en terme d’IRM. Cette décision, annoncée à l’occasion d’une conférence de presse en décembre 2004, a été prise malgré le succès de la stratégie thérapeutique employée, et la reconnaissance internationale du procédé. L’Association de Lutte contre la Dystonie Etoile d’Argent se mobilise pour sensibiliser les pouvoirs publics. Le Ministère de la Santé et le maire de Montpellier ont été approchés. Leurs décisions sont en attente.
Unité de Recherche sur les Mouvements Anormaux
Association Etoile d’Argent : Patrick Joret (05 53 89 50 24, joret.patrick@freesbee.fr)
La Société Française de Santé Publique encourage le financement des associations oeuvrant dans le champ de la santé publique
Suite à une pré-enquête auprès de 87 associations, à une série de réunions dans deux régions (Lorraine et Rhône-Alpes) et à un appel à contributions, la Société Française de Santé Publique a rédigé un document intitulé : Plate-forme de réflexions et de propositions pour le financement des associations oeuvrant dans le champ de la santé publique.
Le document en est maintenant à sa version finale et la SFSP appelle les présidents des associations à signer ce texte, avant le 2 février 2005. Il sera ensuite diffusé largement auprès des financeurs potentiels nationaux, régionaux et locaux.
Signer la lettre
A lire
Place de la génétique en médecine générale : enquête auprès des généralistes d’Aquitaine
Thèse de Nolwenn Auffret en vue de l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine
Ce travail avait pour objectif de faire un état des lieux sur la pratique actuelle des médecins généralistes français devant les maladies génétiques, et d’évaluer leurs attentes en terme de progrès et de formation dans ce domaine. Il inclut notamment une enquête de pratique déclarative réalisée auprès de 315 médecins généralistes d’Aquitaine.
Handbook of neuro-ophthalmology and orbital disease : diagnosis and treatment
Auteurs : Robert L Tomsak et Mark R Levine
Edition Butterworth-Heinemann
175 pages, environ 60 euros.
Marfan Syndrome : a primer for clinicians and scientists
Editeurs : Peter N Robinson et Maurice Godfrey
230 pages, 115 euros.
Colloques et séminaires
Economie du handicap
Paris (France)
20 janvier 2005
L'IFR 25 (institut fédératif de recherche sur le handicap) et le laboratoire Matisse du CNRS proposent un colloque intitulé "Economie du handicap" à la Maison des sciences économiques de l'Université Paris 1 (XIIIème arrondissement). Son objectif est double : il doit permettre, d’une part, de faire le point sur les travaux français récents réalisés en économie du handicap et de les faire connaître. Il doit susciter, d’autre part, de nouveaux travaux et de nouvelles recherches, notamment en initiant des collaborations pluridisciplinaires, en particulier au sein des équipes constitutives de l’Institut Fédératif de Recherche sur le Handicap (IFRH). Quatre thèmes principaux y seront traités : "Inégalités, justice sociale et handicap", "Le rôle économique des acteurs", "Marché du travail et participation à la vie sociale", "Les politiques publiques".
Programme et inscriptions
Newborn Screening : Current Issues, Future Challenges
Londres (Royaume-Uni)
1er février 2005
Ce symposium s'adresse à l'ensemble des professions concernées par les programmes de dépistage néonatal.
Programme et inscriptions
Séminaire Pierre Royer : le métabolisme des glucides
Paris (France)
3 février 2005
Session 1 : Aspects récents du métabolisme glucidique
Session 2 : Glycogénoses et galactosémie
Session 3 : Métabolisme des polyols et transporteurs du réseau
Bulletin d’inscription à demander auprès du secrétariat du CFDTE au 01 44 49 47 43, et à retourner avant le 20 janvier 2005.
Formation sur l’évaluation des médicaments à usage pédiatrique
1st Course in prenatal and postnatal clinical cytogenetics
Beyrouth (Liban)
12 au 15 février 2005
Formation organisée par European School of Medical Genetics
http://www.eurogene.org/index.php