Le rapport sur le Plan France Médecine Génomique 2025 enfin dévoilé !
Demandé par le Premier ministre voici plus d’un an au Pr Yves Lévy, président de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan) et PDG de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le Plan France Médecine Génomique 2025 a été présenté le 22 juin dernier. Il s’agissait de proposer un plan d’action pour relever le défi de la médecine génomique en France, tels qu'il existe aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en Chine, et ainsi répondre à des enjeux de santé publique, scientifiques, cliniques, technologiques et économiques. L’élaboration de ce plan a mobilisé plus de 150 personnes pendant un an, incluant des associations de malades.
La médecine génomique vise à améliorer le diagnostic, notamment des maladies génétiques, à affiner le pronostic et à permettre des thérapeutiques personnalisées, notamment dans le domaine des maladies rares et du cancer, sur la base des données génomiques individuelles issues des techniques de séquençage. La médecine génomique est une démarche translationnelle qui allie recherche et soins, étant à la fois un levier de découverte génétique et d’innovation thérapeutique. Elle est le préalable à la médecine personnalisée qui permet de recevoir les traitements en fonction de ses propres caractéristiques génétiques.
Le plan est organisé en 14 mesures autour de trois objectifs : se doter des instruments et des compétences techniques nécessaires ; assurer le déploiement et la montée en puissance du dispositif dans un cadre technique et éthique sécurisé couvrant l’intégralité du territoire ; créer des outils de suivi et de pilotage afin de réaliser les adaptations nécessaires du plan durant sa mise en œuvre tout en s’assurant de l’adhésion du public en favorisant l’émergence d’une filière « médecine génomique ».
La couverture territoriale sera assurée par le déploiement de 12 plateformes de séquençage, avec un budget prévu de 670 millions d’euros sur 5 ans. Le grand volume de données cliniques et génétiques collecté sera systématiquement envoyé à un Collecteur analyseur de données (CAD) unique, qui les traitera et exploitera, et permettra ainsi de poursuivre un parcours de soins génomique.
Ceci nécessite de se doter d’infrastructures mais aussi de moyens humains d’analyse et d’interprétation. Un Centre de référence, d’innovation, d’expertise et de transfert, le CRefIX, sera créé pour assurer les développements technologiques nécessaires et des partenariats industriels. Afin d'assurer la montée en puissance du dispositif et des compétences bioinformatiques et scientifiques afin de pouvoir analyser et interpréter les données, il faudra également mettre en place des formations universitaires et post-universitaires.
L’intégration de la génomique au parcours de soins en routine nécessite d’en garantir la sécurité, la validation, la qualité et le respect des règles éthiques à chacune de ses étapes, ce à quoi des mesures du plan sont dédiées.
Enfin, le plan vise à contribuer à l’émergence rapide d’une filière médecine génomique capable d’innovation technologique constante, de valorisation industrielle et de croissance économique, dans un contexte de forte compétitivité internationale. La France veut donc rattraper son retard, mais aussi capitaliser sur une structuration où recherche et soins sont d’ores et déjà fortement articulés.
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