Editorial
20ème Téléthon : plus de 100 millions d’euros de promesses de dons
Grâce aux 22 000 manifestations organisées dans toute la France par plus de 100 000 bénévoles, et à la générosité de nombreux français, le Téléthon a cette année encore battu un record de promesses de dons. Particuliers et entreprises se sont engagés à donner la somme cumulée de 101 472 581 euros au profit de la recherche et de la prise en charge des maladies rares, en particulier les maladies neuromusculaires. En 2005, les promesses de dons avaient atteint 99 044 125 euros.
Le débat éthique sur le financement de travaux utilisant les cellules souches embryonnaires par les fonds de l’Association Française contre les Myopathies (AFM), lancé quelques jours plus tôt par des responsables de l’église catholique, n’a donc pas eu d’impact sur la confiance des français. A ce sujet, le président Jacques Chirac avait marqué son soutien à l’AFM au cours d’une réception à l’Elysée, en rappelant notamment que l’association agissait dans le strict respect de la loi (en référence à la loi de bioéthique du 6 août 2004).
Après 20 ans d’actions, l’AFM affirme être à la frontière entre la recherche et les applications thérapeutiques. Pour rendre compte des actions entreprises, des initiatives supportées, et des résultats obtenus depuis la création du Téléthon, elle vient de publier une série de rapports factuels thématiques couvrant ses trois missions : guérir, aider, communiquer. Par ailleurs, l’association a souhaité réunir les témoignages de personnes ayant joué un rôle important dans son histoire (membres de l’association, malades, scientifiques...). Recueillis au cours de discussions et d’entretiens et synthétisés par le Professeur en sociologie Michel Callon, ces témoignages sont publiés dans la rubrique Regards croisés du site AFM-20 ans d'actions.
Nouveautés Orphanet
Changement d'éditeur pour OrphaNews
Ce 74ème numéro sera la dernière contribution d'Aurélie Bedin à OrphaNews, car elle quitte l'équipe d'Orphanet pour de nouvelles aventures professionnelles. Vous avez tous pu apprécier son grand professionalisme comme journaliste scientifique et sa capacité pédagogique. C'est elle qui a mis en place OrphaNews France à la suggestion de l'AFM que nous remercions à cette occasion pour cette brillante idée. Grâce aux donateurs du Téléthon 2006, la publication va continuer avec une nouvelle éditrice, Annie Olry. En votre nom à tous, l'équipe d'Orphanet remercie Aurélie pour sa contribution à la communication en faveur des maladies rares et des médicaments orphelins et lui souhaite plein succès dans ses nouvelles fonctions.
Aurélie Bedin à gauche, Annie Olry à droite
Orphanet recrute un médecin chargé d'information
Nouveaux textes
Early onset torsion dystonia (Oppenheim's dystonia) (Publié dans OJRD)
The Börjeson–Forssman–Lehman syndrome (publié dans EJHG en collaboration avec Orphanet)
Pheochromocytomas and secreting paragangliomas (publié dans OJRD)
KBG syndrome (publié dans OJRD)
Histiocytose langerhansienne (co-publié avec La revue du Praticien)
Syndrome de Cushing (Encyclopédie Orphanet Grand Public)
Atrophie multisystématisée (Encyclopédie Orphanet Grand Public)
Neurofibromatose type 1 (Encyclopédie Orphanet Grand Public)
Nouvelles recherches cliniques
Nouvelles recherches cliniques prévues ou en cours
Malades à risque d'évolutivité au cours de la neurofibromatose 1 : étude comparative phénotypique génotypique et protéomique
Evaluation des gènes de l'interleukine 13 et du récepteur de l'interleukine 13 dans la sclérodermie systémique
Essai de phase I de thérapie génique avec un vecteur type AAV dans la dystrophie musculaire des ceintures type 2C
S'enregistrer pour être informé des nouvelles recherches cliniques sur une maladie rare
Nouveaux syndromes
Myopathie avec surcharge en calsequestrine et SERCA1
Une myopathie avec excès de calsequetrine et de SERCA1, deux protéines spécifiques du réticulum endoplasmique, a été diagnostiquée chez quatre malades appartenant à quatre familles. Elle se manifeste cliniquement par des signes modérés de myopathie, ou par un taux sanguin élevé en créatine kinase sans symptôme associé. Selon Tomelleri et coll., cette maladie représente un nouveau type de myopathie avec excès de protéines.
Lire le résumé sur Pubmed
Dilatation aortique – hypermobilité articulaire, Marfan-like
Les anomalies du gène TGFBR2, codant pour le récepteur du facteur de croissance transformant bêta-2, sont responsables de plusieurs pathologies héréditaires du tissu conjonctif : syndrome de Marfan type II, syndrome de Loeys-Dietz, anévrisme aortique. Dans le présent article, Law et coll. décrivent une nouvelle entité phénotypique causée par la mutation R460H du gène TGFBR2. Malgré une prédisposition à la dilatation aortique, les malades ne présentent pas les manifestations squelettiques du syndrome de Marfan, à l’exception de l’hypermobilité articulaire. La peau translucide et souvent contusionnée démontre un recouvrement avec le syndrome d’Ehlers-Danlos type 4. Arthralgie, migraine, tendance à la fatigue, et varicosités sont également observées.
Nos gènes se dévoilent
Anémie de Blackfan-Diamond : les anomalies d'une seconde protéine ribosomale mises en cause
L’anémie de Blackfan-Diamond est une maladie génétique constitutionnelle caractérisée par une anémie et une érythroblastopénie de la moelle osseuse, associées dans près de la moitié des cas à des malformations congénitales. 25% des cas résultent d’une mutation du gène codant la protéine ribosomale RPS19, dont le rôle au cours de l'érythropoïèse et de l'embryogenèse reste inconnu. Gazda et coll. ont mis en évidence des mutations délétères du gène RPS24, codant également une protéine ribosomale, chez trois parmi 185 malades (soit 2%) présentant un gène RPS19 normal. Cette découverte suggère que l’anémie de Blackfan-Diamond est un trouble de la synthèse des ribosomes, et que les anomalies d’autres protéines ribosomales peuvent causer cette maladie en perturbant la biogenèse ou la synthèse des ribosomes.
Dysplasie ventriculaire droite arythmogène : la découverte d'un septième gène supporte l'hypothèse d'une maladie du desmosome
Dans la dysplasie ventriculaire droite arythmogène (DVDA), une cause majeure de mort subite chez les jeunes, la disparition progressive du myocarde et son remplacement par du tissu fibro-adipeux est à l’origine d’arythmies ventriculaires associées à des palpitations et des syncopes. Deux équipes européennes (Heuser et coll., Syrris et coll.), dont les travaux sont publiés dans l’American Journal of Human Genetics, ont identifié un septième gène en cause dans cette cardiomyopathie. Il s’agit de DSC2, codant pour une cadhérine des desmosomes (jonctions intercellulaires assurant une forte cohésion mécanique entre deux cellules), dont les mutations observées entraînent une réduction de la quantité de protéine synthétisée. Cette découverte démontre qu’un niveau physiologique de DSC2 est nécessaire à la formation normale des desmosomes cardiaques, la morphogenèse et la fonction cardiaques. Cinq des sept gènes en cause dans la DVDA codant pour des protéines desmosomiques, il est fort probable qu’il s’agisse d’une maladie du desmosome, concluent Syrris et coll.
The American Journal of Human Genetics ; 79 : 1081-1088 ; Décembre 2006
Dégénérescence rétinienne : un nouveau gène découvert, et l’espoir d’une meilleure compréhension des mécanismes en jeu
La souris rd3 est un des plus anciens modèles animaux de dégénérescence rétinienne précoce. Friedman et coll. viennent d’identifier le gène en cause sur le chromosome 1, Rd3, préférentiellement exprimé dans la rétine et dont les mutations conduisent à une protéine tronquée et relativement instable. En analysant RD3, l’orthologue humain de ce gène, chez 881 sujets atteints de rétinopathies (dystrophie des cônes et bâtonnets, amaurose congénitale de Leber, rétinite pigmentaire), les auteurs ont identifié une altération homozygote chez deux membres d’une fratrie souffrant d’amaurose congénitale de Leber. Des recherches complémentaires suggèrent que la protéine RD3 appartient à des complexes protéiques subnucléaires impliqués dans différents processus, notamment la transcription et l’épissage. Ses anomalies constituent probablement une étiologie génétique rare des maladies rétiniennes, notent les auteurs, et sa caractérisation devrait permettre d’améliorer la compréhension des mécanismes de régulation impliqués dans la formation rétinienne.
La surdité non syndromique DFNB49 résulte d’anomalies de la tricelluline, une protéine des jonctions serrées
En 2005, Riazuddin et coll. ont décrit deux familles pakistanaises souffrant d’une forme de surdité non syndromique modérée à profonde due à des anomalies génétiques récessives sur le locus DFNB49 (5q12.3-q14.1). Depuis, six autres familles ont reçu ce même diagnostic et le locus a pu être affiné à un intervalle de 2,4 mégabases. Dans le présent article, Riazzudin et coll. rapportent l’identification du gène muté dans cette surdité, TRIC. Il code la tricelluline, une protéine des jonctions serrées qui contribue à la structure et la fonction des contacts tricellulaires entre cellules voisines dans de nombreux tissus épithéliaux. Les mutations délétères observées suppriment tout ou partie d’une région conservée du domaine cytosolique qui se lie à ZO-1, une autre protéine clé des jonctions serrées. Les auteurs proposent plusieurs hypothèses pour expliquer le phénotype étonnamment modéré de cette surdité, la tricelluline étant présente dans de nombreux tissus et nécessaire à l’intégrité des barrières épithéliales.
La pancréatite héréditaire peut résulter d’une triplication d’une partie du chromosome 7 incluant le gène PRSS1
Dans 60 à 75% des cas, la pancréatite héréditaire est causée par des mutations faux-sens "gain de fonction" du gène du trypsinogène cationique PRSS1. Dans cinq familles de malades, une équipe française a observé la triplication (présence de quatre copies) d’un segment de 605 kilobases du chromosome 7, incluant le gène PRRS1. Cette anomalie chromosomique, qui semble entraîner un gain de trypsine (enzyme pancréatique de digestion des protéines), représente un nouveau mécanisme moléculaire impliqué dans la pancréatite héréditaire.
Sclérose latérale amyotrophique : un projet de grande ampleur pour évaluer le rôle des gènes dans les formes sporadiques
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) sporadique (90% des cas) est mal connue sur le plan étiologique. L’existence d’une composante génétique, notamment, est encore mise en doute. D’où l’intérêt de l’étude de grande ampleur menée par une équipe de chercheurs américains et italiens, dont l’objectif est de clarifier le rôle –ou l’absence de rôle- des gènes dans la SLA sporadique. A l’occasion du 17ème symposium international sur la sclérose latérale amyotrophique et autres maladies du neurone moteur, les responsables de cette étude ont annoncé que plus de 1 000 échantillons, prélevés chez des malades et des sujets témoins américains et italiens, avaient fait l’objet d’une analyse génétique recherchant des séquences spécifiques plus fréquemment présentes chez les malades que chez les individus sains. Une opération possible grâce à la disponibilité récente de techniques d’analyse puissantes et rapides. Les données obtenues sont en cours d’analyse, et les résultats devraient être dévoilés dans les mois qui viennent.
L’étude, dont le budget s’élève a un million de dollars, est financée par le Robert Packard Center for ALS Research at Johns Hopkins, le NINDS (National Institute of Neurological Disorders and Stroke) et l’Association américaine contre la SLA.
La recherche, jour après jour
Victoires de la médecine : sept médecins récompensés pour des innovations thérapeutiques dans le domaine des maladies rares
Depuis 2002, les Victoires de la médecine récompensent chaque année les principales innovations médicales. En 2006, 17 équipes appartenant à 8 centres hospitaliers universitaires ont été retenues parmi les 84 candidatures reçues dans cinq spécialités : la cardiologie, la cancérologie, la chirurgie, la diabétologie/lipido-nutrition, et la technologie médicale. Sept médecins ayant fait progresser la prise en charge de plusieurs maladies rares ont été primés :
- le Pr Stéphane Richard qui exerce au service d’urologie de l’hôpital de Bicêtre a reçu une Victoire de la Médecine pour son implication dans la prise en charge de la maladie de Von Hippel-Lindau, première cause de cancer du rein héréditaire. Il a mis en place un groupe multidisciplinaire AP-HP et un Réseau National pour cette pathologie, qui coordonnent le diagnostic génétique, la surveillance clinique et le traitement spécialisé des hémangioblastes du système nerveux central et de la rétine, des tumeurs rénales, des phéochromocytomes et des tumeurs endocrines du pancréas.
- Les Prs Vincent Probst, Hervé Le Marec et Jean-Jacques Schott, exerçant à l’Institut du Thorax de Nantes, ont été récompensés pour l’identification de gènes responsables de valvulopathies aortiques et mitrales (maladie de Lenègre, prolapsus mitral) via une approche épidémiologique génétique.
- Les Prs Yann Revillon et Olivier Goulet, qui exercent respectivement dans les services de chirurgie viscérale pédiatrique et de gastro-entérologie pédiatrique de l’hôpital Necker, ont été récompensés pour avoir mis au point une technique de transplantation intestinale chez l’enfant.
- Le Pr Polak qui exerce au service d’endocrinologie pédiatrique de l’hôpital Necker a reçu une Victoire de la Médecine pour avoir mis en évidence l’efficacité d’hypoglycémiants oraux (à la place de l’insuline en injection) chez des enfants et des adultes atteints d’une nouvelle forme de diabète sucré monogénique due à une mutation d’un canal potassique.
Le service de Génétique du CHU de Tours recherche un Cytogénéticien
Le service de Génétique du CHU de Tours recherche un Cytogénéticien pour un poste de Praticien Hospitalier ou de MCU-PH, pour travailler en collaboration avec le PH temps plein déjà en place.
Détail de l’offre d’emploi
Recherche fondamentale
Dystrophie musculaire de Duchenne : une thérapie cellulaire améliore la fonction musculaire chez les chiens
Il a été démontré que les mésoangioblastes, des cellules souches associées aux vaisseaux sanguins, étaient capables de franchir la paroi des vaisseaux sanguins et de se déplacer à travers le tissu pour coloniser différentes régions du corps, dont les muscles. L’utilisation de ces cellules dans le traitement de la dystrophie musculaire de Duchenne est une piste suivie par l’équipe italienne de Sampaolesi M, Cossu G et coll. Des essais sur des souris dystrophiques ayant donné de bons résultats en 2003, les chercheurs ont poursuivi leurs études pré-cliniques sur un modèle canin, cliniquement plus proche de la maladie humaine que le modèle murin. Dans la circulation générale de chiens (de l’espèce du golden retriever) spontanément atteints par un déficit en dystrophine, ils ont injecté des mésoangioblastes prélevés sur des muscles de chiots non malades. La greffe a restauré l’expression de la dystrophine, la morphologie et la fonction musculaires, chez quatre des six animaux traités. En conséquence, une amélioration clinique et un maintien de la mobilité active ont été observés chez ces chiens. Ces résultats confortent le projet d’un essai clinique chez l’homme, commentent les chercheurs.
Ces expériences sur le chien Golden Retriever ont été menées à l’Ecole Vétérinaire d’Alfort sous la responsabilité de Stéphane Blot (Docteur vétérinaire), et grâce au soutien financier de l'AFM.
Nature ; 444 : 574-579 ; 30 novembre 2006
Dystrophie musculaire de Duchenne : les promesses du saut d’exon se confirment en phase pré-clinique
Dans environ 65% des cas, le déficit en dystrophine à l’origine de la dystrophie musculaire de Duchenne est causé par une mutation déplaçant le cadre de lecture, entraînant un arrêt prématuré de la transcription et la synthèse d’une protéine non fonctionnelle. Le saut d’exon est une des stratégies thérapeutiques prometteuses à l’heure actuelle : il consiste à éliminer l’exon muté afin de permettre la traduction de l'ARN messager en une protéine plus courte mais fonctionnelle. Ce saut est obtenu par l’emploi de divers types d’oligonucléotides injectés directement dans le muscle ou formés in situ par thérapie génique. L’utilisation d’oligonucléotides anti-sens pour induire le saut d’exon a été testée avec succès chez la souris mdx (modèle de la myopathie Duchenne) in vitro et in vivo, et sur des cultures de myoblastes humains. Une équipe de chercheurs australiens vient de publier deux articles rapportant les bons résultats de cette stratégie obtenus dans des configurations plus proches de la maladie humaine :
- Ils ont d'une part évalué l’efficacité de trois types d’oligonucléotides anti-sens sur des cultures de myoblastes provenant de chiens modèles GRMD (Golden Retriever Muscular Dystrophy). Un des trois composés, l’oligonucléotide type PMO-Peps (phosphorodiamidate morpholinos oligomers conjugués à des peptides), a permis d’induire un saut d’exon efficace et stable, et d’obtenir les niveaux d’expression en dystrophine les plus élevés, bien que relativement faibles par rapport à ceux des animaux sains.
- D’autre part, McClorey et coll. ont testé l’incubation de fragments de muscle prélevés sur des sujets malades en présence de solutions d’oligonucléotides anti-sens à différentes concentrations. Avec une structure musculaire préservée, cette méthode ex vivo offre une configuration plus proche de la réalité, et des conditions mimant une injection systémique des oligonucléotides. Elle constitue un intermédiaire entre les techniques in vitro et in vivo chez l’homme, qui pourrait permettre de minimiser le nombre de participants aux essais cliniques de phase I, remarquent les auteurs.
Neuromuscular Disorders ; 16 : 583-590 ; Octobre 2006
Recherche clinique
Sclérose tubéreuse de Bourneville : des différences phénotypiques selon le type de mutation TSC2
La sclérose tubéreuse de Bourneville est une maladie génétique dominante caractérisée par le développement d’hamartomes dans de multiples organes et tissus, pour laquelle deux gènes majeurs ont été identifiés : TSC1 et TSC2. Récemment, un phénotype plus sévère a été associé aux mutations de TSC2. Une équipe canadienne est allée plus loin dans l’analyse des corrélations génotype-phénotype, en décrivant les phénotypes associés aux mutations relativement communes du codon 905 du gène TSC2. La mutation R905Q entraîne un phénotype relativement modéré, caractérisé par des macules dépigmentées ou des crises épileptiques focales disparaissent spontanément ou à la suite d’un traitement médicamenteux. Peu de sujets porteurs de cette mutation répondent aux critères de diagnostic de la maladie. En revanche, les mutations R905G et R905W sont associés à un phénotype plus sévère, probablement dû à une perturbation plus sérieuse de la fonction tubérine. Ces travaux auront des implications pour les patients présentant un présentation clinique "limite" de la sclérose tubéreuse de Bourneville, et pour le conseil génétique, concluent Jansen et coll.
Maladie de Farber : la transplantation de moelle osseuse pourrait être efficace dans les formes sans atteinte neurologique
La maladie de Farber, une des maladies lysosomales les plus rares, résulte d'un déficit enzymatique en céramidase acide. L’accumulation de céramide est à l’origine des symptômes caractéristiques de la maladie (douleurs, déformation articulaire, nodules sous-cutanés, enrouement progressif) et d’une détérioration progressive des tissus, en particulier au niveau des articulations, du foie, des poumons et du système nerveux. Si la transplantation de cellules souches hématopoïétiques n’a pas donné de résultats satisfaisants dans la maladie de Farber avec atteinte neurologique (type I, un tiers des cas), elle semble prometteuse dans les formes sans atteinte neurologique (type II et III). C’est la conclusion de Ehlert et coll. qui ont ainsi traité quatre patients allemands. Après la transplantation, ils ont tous bénéficié d’une amélioration de leur mobilité, d’une diminution de la douleur, et d’un gain considérable de leurs fonctions physiologiques.
Mucoviscidose : l’hormone de croissance améliore la croissance et le statut clinique chez les enfants pré-pubères
Dans sa forme la plus commune, la mucoviscidose associe sémiologie respiratoire, troubles digestifs et difficultés de croissance staturo-pondérale. Une équipe américaine a mené un essai clinique multicentrique, randomisé, contrôlé et croisé, afin de tester les effets d’un traitement par l’hormone de croissance sur des enfants pré-pubères souffrant de mucoviscidose. Après un an, les membres du groupe traité se sont différenciés de ceux du groupe placebo avec un gain significatif en poids, taille, masse maigre et masse osseuse, des hospitalisations moins fréquentes, et une meilleure qualité de vie. Le traitement n’a pas eu d’effet sur la fonction pulmonaire. Des résultats similaires ont été obtenus après l’inversion des traitements entre les deux groupes. Les effets observés ont été maintenus après arrêt du traitement, en particulier pour le taux d’accroissement de la taille et du poids et l’augmentation de la masse osseuse.
Epidermolyse bulleuse jonctionnelle : la faisabilité et l’efficacité de la thérapie génique ex vivo démontrée chez un patient
L’épidermolyse bulleuse jonctionnelle est une forme d’épidermolyse bulleuse dans laquelle la formation de bulles entre l’épiderme et le derme entraîne de vastes décollements cutanés et muqueux, parfois hémorragiques, se transformant par la suite en croûtes et lésions infectées. La maladie, parfois létale, est causée par des mutations d’une protéine d’adhérence, la laminine 5. Pour la première fois, une équipe de chercheurs est parvenue à renouveler partiellement l’épiderme d’un patient par thérapie génique ex vivo. Dans des cultures de cellules souches épithéliales prélevées chez le patient, De Luca et coll. ont inséré le gène médicament afin d’obtenir des greffons exprimant la laminine 5. La transplantation de neuf greffons sur des zones de la cuisse présentant des ulcérations chroniques a entraîné une régénération complète de l’épiderme qui s’est ensuite auto-régénéré pendant les douze mois de suivi. La totalité de l’épiderme du patient devrait être progressivement remplacée avec la même technique dans les 2 à 3 prochaines années. Ces résultats démontrent la faisabilité et l’efficacité de la thérapie génique ex vivo dans le traitement de l’épidermolyse bulleuse jonctionnelle humaine, et potentiellement de toutes les formes d’épidermolyse bulleuse et autres maladies invalidantes de la peau.
Généthon démarre son premier essai clinique chez l’homme pour la gamma-sarcoglycanopathie
Généthon, la laboratoire de biothérapies français financé par les dons du Téléthon, va démarrer un premier essai de thérapie génique chez l’homme pour la gamma-sarcoglycanopathie. Il a pour objectif de tester l’injection d’un vecteur AAV porteur du gène de la gamma-sarcoglycane (muté chez les malades) pour en vérifier l’innocuité et la bonne tolérance chez les patients volontaires. Au total, Généthon prépare quatre essais sur l’homme pour des maladies rares, qui exploreront trois stratégies thérapeutiques différentes (remplacement du gène déficient, saut d’exon et thérapie génique ex vivo) et deux types de vecteurs (AAV et lentivirus). Les trois autres essais concerneront la myopathie de Duchenne, la calpaïnopathie et le syndrome de Wiskott-Aldrich.
http://www.afm-france.org/e_upload/doc/cp_gamma-sarcoglycanopathie.doc
Amyotrophie spinale et riluzole : l’AFM recherche des volontaires pour un essai clinique de phase II
Le premier essai thérapeutique français dans l’amyotrophie spinale est actuellement en cours dans 14 centres hospitaliers. Il vise à évaluer si le riluzole – déjà prescrit dans la sclérose latérale amyotrophique- peut stabiliser la fonction motrice des enfants et des jeunes adultes atteints d’amyotrophie spinale de type II (forme intermédiaire) ou III (forme juvénile). Il s’agit d’un essai randomisé, en double aveugle contre placebo. Le traitement se présente sous la forme d’une gélule à prendre tous les matins, sur une période de deux ans. Les participants devront également se rendre à neuf consultations de suivi à l’hôpital.
Actuellement, 50 personnes sont incluses dans l’essai mais il manque encore au moins 100 participants. Toute personne volontaire répondant aux critères d’inclusion (décrits dans le document joint) peuvent se signaler auprès des consultations dans lesquelles se déroulent cette recherche.
En savoir plus sur les critères d’inclusion et les coordonnées des consultations participantes
Les femmes souffrant de dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale ont des grossesses globalement normales
La dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale se caractérise par une faiblesse et une atrophie progressives des muscles du visage et de la ceinture scapulaire. Son évolution est très lente avec de fréquentes périodes de stabilisation. L'espérance de vie n'est pas modifiée malgré une incapacité fonctionnelle qui peut être sévère. Une équipe américaine a compilé les résultats de questionnaires et les données obstétriques relatives à 105 grossesses vécues par 38 femmes souffrant de cette dystrophie musculaire. L’issue des grossesses apparaît globalement bonne, même si quelques situations à risques sont plus fréquentes que chez les parturientes non atteintes : incidence accrue de délivrances vaginales opératoires (utilisation d’une ventouse obstétricale ou des forceps), taux accru de nouveaux-nés de petits poids. Dans 24% des grossesses, les femmes ont rapporté une aggravation des symptômes de la maladie (faiblesse musculaire, douleur), qui a perduré après l’accouchement. Ainsi, la grossesse pourrait avoir un effet irréversible néfaste sur la progression de la dystrophie musculaire facio-scapulo-humérale.
La maladie d'Addison multiplie par deux le risque de décès prématuré
La maladie d'Addison est une maladie endocrinienne due à une atteinte des glandes corticosurrénales conduisant à un déficit total en aldostérone et en cortisol. Afin d’évaluer la survie des malades sous thérapie de remplacement, encore inconnue, Bergthorsdottir et coll. ont mené une étude rétrospective observationnelle sur la base des données du registre des décès et du registre de l’hôpital national suédois entre 1987 et 2001. Les auteurs ont identifié 1675 patients (995 femmes, 680 hommes) chez qui la maladie d’Addison avait été diagnostiquée. 507 d’entre eux étaient décédés au cours de la période d’étude pour 199 décès attendus. Ainsi, comparé à la population globale, le risque de mort prématurée (avant l'âge de 65 ans) est plus de deux fois plus élevé chez les patients atteints de la maladie d’Addison. Le taux de mortalité résultant est attribué au développement de pathologies infectieuses, cardiovasculaires et cancéreuses.
Recherche et cellules souches
Le CCNE en faveur de la commercialisation des cellules souches, sous certaines conditions très spécifiques
Les cellules souches prélevées sur une personne ou obtenues à partir de la destruction d’embryons humains constituent des éléments du corps qui, selon le principe de « non-patrimonialité » du corps humain, ne peuvent faire l’objet d’une commercialisation. Cependant, pour être utilisées à des fins thérapeutiques ou de recherche, ces cellules doivent subir des transformations nécessitant des technologies coûteuses et du personnel expérimenté. C’est pourquoi le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) vient d’émettre un avis dans lequel il s’oppose à la mise en vente de lignées cellulaires de cellules souches, mais se déclare favorable à une forme de commercialisation qui prendrait en compte le coût de l’ingénierie, tout en respectant le principe selon lequel le don de tout ou partie du corps humain ne peut se faire que gratuitement, avec un consentement libre et informé. Le CCNE se prononce donc en faveur d’une rémunération des opérations et transformations qui suivent le prélèvement, ainsi que d’une possible commercialisation du produit transformé. Cependant, la limite entre le statut d’ "élément du corps humain" et de "produit" apparaît difficile à définir.
Consulter l’avis du CCNE
Médicaments orphelins
Syndrome de Lennox-Gastaut : l’EMEA délivre une opinion positive à Inovelon
L’EMEA vient d’accorder une opinion positive pour la commercialisation européenne d’Inovelon (rufinamide) dans le traitement des crises d’épilepsies associées au syndrome de Lennox-Gastaut. Inovelon est le 34ème médicament orphelin a obtenir une opinion positive pour sa commercialisation en Europe.
http://www.emea.europa.eu/pdfs/general/direct/pr/46088306en.pdf
Cinq nouvelles désignations orphelines au mois de novembre 2006
Au cours du mois de novembre 2006, le COMP (Committee for Orphan Medicinal Products) a accordé la désignation orpheline à cinq substances médicinales pour les indications suivantes :
- Prévention du rejet lors d’une transplantation cornéenne
- Traitement de la leucémie myéloïde aiguë
- Traitement du lymphome à cellules du manteau
- Traitement du gliome
- Traitement du cancer pancréatique
Consulter le registre des désignations orphelines européennes
Consulter la liste des médicaments orphelins autorisés en Europe
Premier colloque belge sur les médicaments orphelins
Le premier colloque belge sur les médicaments orphelins s'est tenu le 7 décembre dernier au parlement fédéral belge. Cette manifestation inédite a rassemblé malades, professionnels de la santé, décideurs politiques, assureurs santé et industriels, qui ont échangé sur la situation des maladies rares et des médicaments orphelins en Belgique, en présence de la princesse Astrid. Les initiatives néerlandaises et françaises ont été présentées comme modèle par Bert Leufkens et Ségolène Aymé. Des malades ont témoigné de leurs attentes, dont Grégory Fleury, un jeune homme de 25 ans atteint de mucoviscidose qui a particulièrement su exprimer sa perspective.
Espérons que cette manifestation sera le point de départ de l'élaboration d'un "plan maladies rares" belge.
Prise en charge et thérapie
Adénomes hypophysaires non fonctionnels : une base de données de cas pour améliorer la prise en charge clinique
Une équipe italienne a créé une base de données rassemblant la totalité des informations médicales (du diagnostic au suivi thérapeutique) de 295 patients atteints d’un adénome hypophysaire non fonctionnel. Son objectif : évaluer la situation clinique des malades au moment du diagnostic et leur évolution à long terme après chirurgie ou radiothérapie. Les données rassemblées montrent que seulement un petit nombre de patients a pu bénéficier d’une thérapie chirurgicale définitive. Ferrante et coll. indiquent que la base de données qu’ils ont formée pourrait contribuer à réduire le délai entre l’apparition des symptômes et le diagnostic, à évaluer les paramètres pronostiques pour le suivi des patients présentant différents risques de récurrence, et à définir la sécurité et l’efficacité des différents traitements.
Un risque accru de second cancer chez les patients traités par transplantation allogénique de cellules souches hématopoïétiques
Selon une étude canadienne, les patients ayant reçu une transplantation allogénique de cellules souches hématopoïétiques pour le traitement d’une leucémie ou d’un syndrome myélodysplasique, présentent un risque deux fois plus élevé de développer un second cancer solide dans les années qui suivent, comparé à la population générale. Pour les patients de plus de 40 ans dont le donneur est une femme, ce risque est quatre fois plus élevé. Un suivi à plus long terme est nécessaire pour compléter l’évaluation de l’incidence et des facteurs de risque de développer un cancer solide, la période de latence pouvant être prolongée, précisent les auteurs.
Dépistage de l’hémochromatose : quel impact en cas de résultats indéterminés ?
L’hémochromatose est une maladie de surcharge en fer causée dans la majorité des cas par la mutation homozygote C282Y sur le gène HFE. Le dépistage de cette pathologie est fréquemment débattu, en raison de sa faible pénétrance qui laisse dans l’incertitude de nombreux sujets dont les résultats des tests sont peu significatifs. D’après une étude observationnelle récente, ces personnes sont plus fréquemment confrontées à une diminution de leur santé générale et de leur bien-être mental, et rencontrent plus de soucis de santé. Ces effets sont dus au fait que les sujets se pensent effectivement atteints d’hémochromatose.
Google fournit un diagnostic correct dans près de 60% des requêtes
Dans quelle mesure le moteur de recherche Google peut-il aider les médecins à approcher un diagnostic? Il fournit une liste de réponse contenant le diagnostic correct dans 58% des cas, répondent Tang et coll. qui ont mené l’enquête sur la base de 26 études de cas publiés en 2005 dans le New England Journal of Medicine. Il faut néanmoins que l’auteur de la requête connaissent les termes de recherche corrects associés aux symptômes les plus caractéristiques de la maladie. Les auteurs de cette étude pensent que l’utilisation de Google comme outil de diagnostic est particulièrement bénéfique au médecin. En effet, la puissance du moteur de recherche permet de rassembler tous les documents contenant simultanément tous les signes/symptômes indiqués dans la requête, alors que l’expert médical dispose des compétences nécessaires pour sélectionner les documents pertinents.
DISCERN Genetics : un outil d’appréciation de l’information sur le dépistage et les tests génétiques
Avec la multiplication des moyens de communication, le citoyen se retrouve face à une masse de données dont la qualité est variable, en particulier dans le domaine de la santé. Après avoir développé un premier instrument d’appréciation de l’information sur les traitements, The DISCERN Instrument, des chercheurs britanniques ont mis au point un outil similaire destiné à évaluer la qualité de l’information sur le dépistage et les tests génétiques, The DISCERN Genetics tool. Ses objectifs :
- offrir aux fournisseurs d’information sur les tests génétiques et aux lecteurs un outil d’évaluation de la qualité ;
- fournir des standards de production aux fournisseurs d’information sur les tests génétiques, afin d’encourager la publication de données de bonne qualité et validées.
The DISCERN Genetics tool, développé et évalué selon un processus approfondi, se décompose en 19 critères et une note globale. Sa mise au point a permis de formuler une série de lignes directrices pour la production d’informations écrites sur le dépistage et les tests génétiques, qui pourront être aisément comprises et appliquées par de nombreux utilisateurs.
Politique de recherche et de santé
L’Académie de Médecine s’exprime sur le dépistage néonatal généralisé
En France, le dépistage néonatal généralisé concerne cinq maladies : la phénylcétonurie, l’hypothyroïdie, l’hyperplasie congénitale des surrénales, la mucoviscidose et la drépanocytose dont le dépistage est limité aux nouveau nés à risque. Les critères de sélection des maladies susceptibles de donner lieu à un tel dépistage organisé sont stricts : la maladie doit être grave, d’apparition précoce, d’une fréquence suffisante, accessible à un traitement efficace, et détectable par un test fiable, peu coûteux et applicable à grande échelle. Les membres de l’Académie de Médecine ont mené une réflexion sur le sujet et viennent de publier un document d’information dans lequel ils formulent cinq souhaits d’évolution :
- Actualiser les critères de sélection des maladies pouvant faire l’objet d’un dépistage néonatal. Les Académiciens suggèrent que deux points soient pris en considération : d’une part, la prévalence de la maladie ne peut pas être un critère absolu et la limite au dessous de laquelle le dépistage néonatal n’est pas envisageable pourrait être abaissée si, malgré la faible prévalence de la maladie, la balance bénéfices/risques reste positive ; d’autre part, la notion de l’existence d’un traitement curatif ne doit pas être la seule à être prise en compte si des traitements palliatifs permettant d’améliorer la qualité de vie et de prolonger la vie des patients sont possibles ;
- Avant d’étendre un dépistage à tout le pays, l’expérimenter à l’échelon local ;
- Créer une structure d’évaluation réunissant pédiatres et épidémiologistes et évaluer le devenir à long terme des enfants dépistés ;
- Définir avec précision les conditions dans lesquelles les hétérozygotes dépistés au cours d’une enquête familiale doivent être informés ;
- Conserver dans un centre de ressources biologiques les échantillons sanguins prélevés afin d’utiliser la banque ainsi constituée à des fins épidémiologiques.
L’Académie de Médecine vient également de publier un rapport sur les handicaps sensoriels de l’enfant, soulignant le manque de structures pour la prise en charge des déficiences sensorielles de l’enfant et l’absence de dépistage systématique à la naissance. Forts de ces constats, ses membres recommandent :
- Le dépistage systématique et obligatoire des déficits sensoriels dès la naissance ;
- L'inscription des résultats de celui ci sur le carnet de santé ainsi que la mise en route des mesures préventives qui peuvent en découler ;
- La prise en charge multidisciplinaire si besoin, dès le diagnostic confirmé ou seulement suspecté ;
- La formation appropriée des personnels médicaux, paramédicaux et éducatifs qui fait défaut actuellement ;
- L'éducation précoce qui en découle.
Ils insistent également sur la nécessité d'études statistiques nationales établies en collaboration avec les sociétés savantes.
La Haute Autorité de Santé devrait émettre un avis sur ce sujet dans les prochains mois.
Quinze mesures pour l’emploi des personnes handicapées entreront en vigueur en 2007
Les Ministères de l’Emploi et de la Santé viennent d’annoncer l’adoption prochaine de 15 mesures visant à améliorer le parcours vers l’emploi de chaque personne handicapé.
Elles sont articulées autour de deux axes :
- Une meilleure coordination des acteurs sanitaires et sociaux et des acteurs du service public de l’emploi. Dans ce cadre on verra apparaître :
un référent insertion professionnelle intégré au sein de chaque maison départementale des personnes handicapées. Il aura pour mission de définir l’orientation, soit directement en milieu protégé, soit vers le service public de l’emploi. Il coordonnera également les actions d’accompagnement sociales ou médico-sociales tout au long du parcours d’insertion professionnelle.
un correspondant handicap désigné par l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) dans chaque bassin d’emploi. Ce dernier animera la fonction d’accueil des personnes handicapées dans les agences locales.
- Soutenir l’emploi et améliorer le statut des salariés en milieu protégé.
En savoir plus sur l’ensemble des mesures
Une consultation de la Commission Européenne sur la mobilité transfrontalière des malades
La Commission européenne mène actuellement une consultation publique sur les moyens d'assurer la sécurité juridique en ce qui concerne les soins de santé transfrontaliers dans le cadre du droit communautaire, d’une part, et de soutenir la coopération entre les systèmes de santé des États membres, d’autre part. Les personnes atteintes de maladies rares sont particulièrement concernées par la mobilité transfrontalière pour raisons de santé, en particulier lorsque les soins spécifiques dont elles ont besoin ne sont pas dispensés au sein de leur pays et le sont dans d’autres Etats Membres.
La consultation vise à recueillir des avis sur les thèmes suivants :
- cas dans lesquels il faut accroître la sécurité juridique pour faciliter les soins de santé transfrontaliers dans la pratique (par exemple : conditions dans lesquelles ces soins doivent être autorisés et payés, règles applicables, mesures à prendre en cas de problème) ;
- domaines dans lesquels une action européenne peut aider les États membres, comme les réseaux de centres de référence et la réalisation du potentiel d'innovation dans le secteur de la santé ;
- outils appropriés pour aborder ces différentes questions à l’échelon de l’UE, qu’il s’agisse d’instruments légaux, contraignants ou non, ou d’autres moyens ;
- incidences actuelles de l'offre transfrontalière de soins sur l’accessibilité aux systèmes de santé ainsi que sur la qualité et la viabilité financière de ces systèmes, tant pour les pays d’« envoi » que pour les pays d’« accueil ».
Les commentaires sont à faire parvenir avant le 31 janvier 2007 à la Commission : health-services-consultation@ec.europa.eu
La Commission présentera ses propositions plus tard en 2007.
Texte de la consultation et documents annexes
Une organisation destinée à sensibiliser les médecins généralistes à la génétique créée au Royaume-Uni
The Primary Care Genetics Society (PCGS) vient d’être créée au Royaume-Uni dans l’objectif d’améliorer la diffusion de l’information relative à la génétique auprès des médecins généralistes. Des réseaux régionaux travailleront en partenariat avec des professionnels et des associations de patients (comme les centres régionaux de génétique, la société britannique de génétique humaine, les fédérations d’associations de malades atteints de maladies génétiques) pour sensibiliser les médecins généralistes à la génétique médicale. Ces initiatives devraient contribuer à l’amélioration des diagnostics et des orientations vers les spécialistes pertinents des personnes souffrant de maladies génétiques.
Actualité des associations
L’Association Française du Syndrome de Rett propose son Livret de Vie
L’Association Française du Syndrome de Rett (AFSR) met à la disposition de ses membres, un Livret de Vie, issu d’une large réflexion menée par les professionnels de son Conseil Paramédical, des parents bénévoles et des membres de son Conseil d’Administration. Il se veut être un outil de « facilitation » pour une meilleure compréhension de la maladie et une meilleure communication entre les parents d’une personne atteinte du syndrome de Rett et l’ensemble des professionnels amenés à accompagner provisoirement cette personne, enfant ou adulte. Rempli par les parents, ce recueil du parcours de vie de leur enfant pointe avec précision toutes ses spécificités et traits de caractère, ses aptitudes et impossibilités, ses originalités et normalités.
Cet outil d’aide à la communication pourrait servir d’exemple pour d’autres maladies à l’origine de polyhandicaps.
A lire
Rapport : Réformes et régulation des systèmes de santé en Europe
Revue française des Affaires sociales n°2-3, avril-septembre 2006
380 pages, 26 euros
Consulter le sommaire
Rapport : Réussir la scolarisation des enfants handicapés
Auteur : Guy Geoffroy
Editeur : La Documentation française, 2006
28 pages
Consulter le texte intégral
CD-Rom : Rééducation dans les maladies neuromusculaires, en pratique
A la suite d’une conférence de consensus organisée en 2001 sur le thème "Modalités, indications, limites de la rééducation dans les pathologies neuromusculaires non acquises", une série de recommandations avait été publiée par un jury d’experts. Cinq ans après, un Cd-Rom intitulé "Rééducation dans les maladies neuromusculaires, en pratique" a été réalisé afin de re-situer ces recommandations dans le contexte de la pratique quotidienne. Chaque texte y est enrichi de commentaires, exemples, illustrations et tableaux.
Naviguer dans le Cd-Rom "Rééducation dans les maladies neuromusculaires, en pratique"
Thèse : la place et les modes d’implication du père dans l’éducation de son enfant handicapé
Auteurs : Gérard Lefebvre, Paul Durning
Editeur : Anrtheses, 2005
187 pages
Consulter le résumé de la thèse
Guide des établissements et des services pour enfants et adultes handicapés en Ile-de-France
Livre : Mitochondrial Medicine
Auteurs : DiMauro S. , Hirano M., Schon EA.
Editions : Informa Healthcare, 2006
318 pages
Cet ouvrage est une guide essentiel pour les cliniciens impliqués dans la prise en charge de personnes atteintes de maladies mitochondriales. Il inclut une mise à jour des connaissances sur la pathologie de la mitochondrie, une présentation générale des stratégies thérapeutiques, et le traitement actuellement préconisé dans les diverses spécialités (cardiologie, ophtalmologie, ORL, néphrologie, hématologie, oncologie, médecine de la reproduction...).
Colloques et séminaires
Réunion scientifique : programmation foetale des maladies rénales
Paris (France)
10 janvier 2007
Au cours de cette réunion scientifique organisée par le Comité d'Interface Néphrologie de l'Inserm seront abordés les quatre thèmes suivants :
- Développement du rein foetal humain
- Environnement foetal et néphrogenèse
- Anomalies génétiques des malformations de l'appareil urinaire
- Fetal programming and hypertension
Programme et inscription
2nd EPPOSI Value of Innovation Workshop
Orphanet fête ses 10 ans au service de la communauté des maladies rares
Genomic Disorders 2007
Hinxton (Cambridge, Royaume-Uni)
21-23 mars 2007
Cette conférence, organisée par le "Wellcome Trust" a pour objectif de présenter les dernières découvertes sur les bases génomiques des variations humaines, des maladies congénitales, et des maladies acquises.
Programme et inscriptions
XXVIIIème séminaire de cardiologie pédiatrique
Fifth International Conference of the European Chromosome 11q Network
Hohenwart-Pforzheim (Allemagne)
22 au 25 Mars 2007
Thème : Prise en charge du syndrome 11q
http://www.11q.org/content.asp?language=1&main=4